Maison Celte

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Kérhinet

dimanche 24 novembre 2013

Journée contre la violence faite aux femmes

10% des femmes sont victimes de violences conjugales en France:
Les chiffres sont édifiants :

-une femme meurt tous les 2 jours sous les coups de son compagnon

-toutes les 6 minutes une femme est violée



Les derniers chiffres de l'Insee, publiés vendredi, montrent que 1,2 million de femmes de 18 à 75 ans ont subi des violences physiques ou sexuelles sur deux ans (2010-2011), soit 5,5% de cette tranche d'âge. En moyenne ces dernières années, 220 000 femmes par an ont été victimes de violences conjugales, mais moins d'une sur trois s'est déplacée à la police ou à la gendarmerie.

Une étude du ministère de l'Intérieur a estimé que 148 femmes sont mortes en 2012, victimes de leur conjoint ou ex-conjoint, soit une tous les 2,5 jours.

Une annonce pour que les femmes osent parler:



Les mesures à prendre:

Encourager le dépôt de plainte.
Constatant que "la main courante sans suite était devenue le symbole des appels au secours laissés sans réponse", le gouvernement veut encourager le dépôt de plainte. Il demande aux préfets et procureurs de limiter le recours aux mains courantes "aux cas de refus répétés de la victime" et à "l'absence de gravité des faits". Les parquets sont invités à "assurer un contrôle régulier de ces mains courantes".

Accompagner les victimes au fil des démarches.
Pour accompagner les victimes dans leurs démarches (recherche d'hébergement, prise en charge des enfants ...), le nombre des intervenants sociaux en commissariats et gendarmeries sera doublé pour atteindre 350 en 2017, et des conventions seront passées avec des associations spécialisées. Le gouvernement prévoit par ailleurs la création de 1650 places d'hébergement d'urgence d'ici 2017.

Améliorer le recueil de preuves en cas de viol.
Alors que 10 000 plaintes pour viol sont déposées chaque année (27 par jour), un "défi essentiel", afin d'obtenir une condamnation, est d'"assurer les constatations de la façon la plus précoce", observe le ministère dans son dossier de presse. Le plan prévoit donc d'expérimenter dans plusieurs services d'accueil des urgences et à domicile un "kit de constatation en urgence" pour effectuer des prélèvements en cas de viol, sur le modèle de celui utilisé aux Etats-Unis, le Sex Assault Response Team.

Former les professionnels concernés.
Pour améliorer le signalement et la prise en charge des victimes, doit être créée une formation spécifique des professionnels potentiellement concernés (médecins, travailleurs sociaux, enseignants, magistrats, avocats, policiers, gendarmes ...). Les préfets doivent réunir tous les partenaires concernés par ce plan le 25 novembre prochain, pour en étudier l'application locale.

Voici ce qu'en a dit la ministre:



Le gouvernement a présenté ce vendredi son plan pour lutter contre les violences faites aux femmes. Un plan triennal qui prévoit le déblocage de 66 millions d'euros sur trois ans. Gilles Lazimi, membre du Haut Conseil à l'Egalité, appelle de ses voeux une meilleure formation des professionnels de santé.
Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, a présenté ce vendredi les recommandations du gouvernement pour lutter contre la violence faite aux femmes. Le plan triennal prévoit le déblocage de 66 millions d'euros et une meilleure formation des professionnels de santé.

Dès la rentrée 2014, une formation spécifique dans les facultés est prévue pour que les futurs médecins puissent détecter les signes des violences faites aux femmes. Comment sera organisée cette formation?
"Nous avons tout d'abord fait une première étude pour jauger l'état des besoins. Nous sommes arrivés à la conclusion que les étudiants n'étaient pas suffisamment préparés. Sur les 1472 étudiants que nous avons interrogés, 70% affirment ne pas avoir reçu de formation propre à ce phénomène. Des disparités persistent entre les universités. Certaines pourvoient cet enseignement, je pense notamment à l'université Pierre et Marie Curie. L'objectif est de généraliser le dispositif. "

Une réforme des examens est également prévue. Actuellement, le libellé de la question d'internat (6ème année de médecine, NDLR), ne porte que sur l'accueil d'une personne victime d'agression sexuelle. La question sera étendue à la définition, la législation, les complications...

Explication du clip:




Voici un reportage de l'année dernière:


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